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Ce billet est très spécifique, car il reprend essentiellement deux objets qui ont été votés lors de ce Conseil municipal. De plus, nous avons le plaisir d’annoncer la désignation de notre camarade Nicolas Clémence à la présidence du Conseil municipal et nous lui souhaitons une excellente présidence.

Création d'un poste de coordinateur-trice à la petite enfance

 

 

Le Conseil municipal de Lancy s’est prononcé jeudi 16 mai 2019 sur un arrêté pour des crédits budgétaires supplémentaires de 750'000.- CHF, dont 350’000.- CHF pour la création de nouveaux postes, suite à de nouvelles estimations de revenus fiscaux transmises en février 2019. Une majorité de droite composée du PDC, du PLR et du MCG, lors d’un vote à bulletin secret demandé par le PDC, a catégoriquement refusé l’ouverture d’un poste de coordinateur-coordinatrice à la petite enfance.

En octobre 2018, lors de l’élaboration du budget 2019, la création d’un certain nombre de postes avait été discutée par le Conseil municipal de Lancy, en particulier concernant l’ouverture d’un poste de coordinateur-coordinatrice à la petite-enfance. Ce poste avait fait l’objet lors de l’examen du budget 2017 d’une demande d’explications complémentaires de la part des partis de droite du Conseil municipal.

Plusieurs séances de commissions et de nombreuses explications par le magistrat en charge Frédéric RENEVEY ont ainsi été fournies en commission sociale durant l’année 2018, sur les nécessités d’un tel poste. Une coordination des différentes institutions de la petite enfance, comprenant les crèches, les jardins d’enfants, les Espaces de vie enfantine (EVE) et l’accueil familial de jour (AFJ), est nécessaire pour aider les comités associatifs, souvent démunis face aux démarches administratives et à la charge de travail bénévole qu’elles impliquent. Or, contrairement à l’ensemble des autres communes suburbaines du canton, il n’existe actuellement aucune personne dédiée à ce suivi, cette charge ne pouvant être assurée seule par le chef de service.

En particulier, une membre de comité de crèche et une directrice de deux établissements différents ont pu expliciter à la commission sociale leurs attentes et la nécessité d’engager un coordinateur à la petite enfance.

Toutes les questions ont pu être posées, les réponses données en détails. Par souci de transparence, le cahier des charges et le descriptif du poste ont été mis à disposition des commissaires. Or, il apparaît que depuis le début, le groupe démocrate-chrétien, le « parti de la famille », s’est catégoriquement opposé à la création de ce poste sans argument valable.

Considérant que les crèches et garderies représentent un budget de 15 millions CHF et les AFJ 800’000.- CHF, un tel montant demande un suivi régulier et complet, d’où l’utilité de mettre en place un interlocuteur privilégié ayant une vision globale de la petite enfance pour mieux coordonner et accompagner les institutions lancéennes. Notre commune se densifie, de nouvelles crèches sont prévues ces prochaines années, il est donc indispensable que l’administration dispose d’une personne pouvant assurer leur développement.

Le Parti socialiste de Lancy prend acte que le PDC, le PLR et le MCG ne sont pas favorables à l’amélioration du service de la petite enfance à Lancy. Ces partis se sont entêtés dans des positions dogmatiques, ont été incapables d’apporter des propositions concrètes, se bornant à craindre qu’un tel poste serait un début de municipalisation de la petite enfance à Lancy.

Le poste de coordinateur-coordinatrice à la petite enfance répond à un besoin de soutenir les comités de crèches et autres institutions avec comme but l’harmonisation et la cohésion entre les différents acteurs de la petite enfance à Lancy avec une vision commune et un suivi administratif.

 

Motion déposée par les femmes élues socialistes :

« Sexisme et violences sexuelles : pas dans ma commune! »

En Europe, l'écrasante majorité des femmes élues ou qui travaillent dans les parlements subissent des violences psychologiques selon les résultats d'une récente étude de l'Union Interparlementaire et de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Dans la plupart des cas, il n'existe pas de structure adaptée pour qu'elles puissent s'exprimer à ce sujet.

Considérant :

·         le fait que les institutions communales ont un rôle d'exemplarité important;

·         la nécessité de protéger toutes les personnes élues, ou celles qui travaillent ou évoluent au sein de l'administration communale;

 le Conseil municipal invite le Conseil administratif à :

·         Renforcer les politiques internes au sein de l'administration communale visant à éliminer le sexisme, le harcèlement et les violences fondées sur le genre, le sexe ou l'orientation sexuelle;

·         Mettre en place un mécanisme de plainte et d’enquête confidentiels;

·         Établir et appliquer des sanctions disciplinaires contre les auteur-e-s ;

·        Dispenser des formations sur ces questions à l’ensemble des personnes qui travaillent au sein de l'administration communale;

·         Mener des actions de communication et de sensibilisation;

·         Appliquer ces dispositions également pour le Conseil municipal.

 

EXPOSÉ DES MOTIFS

En octobre 2018, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et l’Union interparlementaire ont publié une étude intitulée « Sexisme, harcèlement et violence à l’égard des femmes dans les parlements d’Europe », dont les conclusions sont alarmantes : plus de 85% des parlementaires et des femmes travaillant au sein d’un parlement ont subi des violences au cours de leur mandat.

Le fait que les femmes parlementaires soient si souvent victimes de dénigrement, de remarques sexistes voire de violences physiques n’est pas propice à favoriser la représentation politique des femmes et n’est tout simplement pas tolérable.

En outre, les femmes qui travaillent pour les administrations publiques doivent bénéficier de mesures de protection fortes, ce d’autant plus qu’elles se trouvent souvent dans des positions de subordination.

Avec une protection accrue, les femmes seront plus enclines à évoluer dans des postes directement liés aux activités politiques communales. Il est primordial de rappeler que le sexisme et la violence– qu’elle soit physique ou morale n’ont pas leur place au sein de notre administration, de notre Conseil municipal, ni ailleurs !

En tant que représentant-e-s du peuple, nous avons un rôle d’exemplarité à jouer et devons envoyer un message clair : l’inégalité, le sexisme et la violence n’ont pas leur place au sein de notre société.

Des sanctions doivent être mises en place à l’encontre des auteurs-e-s et leur application se doit d’être réelle et efficace. Il n’est jamais aisé, quel que soit son genre ou son sexe, de dénoncer des actes de violences ou de discrimination, notamment par peur de représailles.

Il est donc crucial qu’une structure garantissant la confidentialité soit mise en place, afin de permettre aux victimes de s’exprimer sans crainte.

Si la plainte s’avère fondée, des sanctions devront être appliquées, afin d’éviter que les auteurs-e-s des violences poursuivent leurs actes et fassent de nouvelles victimes.

En plus de ces éléments, il est indispensable de développer la prévention et la sensibilisation à cette thématique– à travers des campagnes et/ou des formations –, afin d’agir en amont des violences et de mettre un terme à ces comportements inacceptables.

Toutes ces mesures permettront aux femmes –mais également aux hommes –de se sentir davantage en sécurité au sein de l'administration et du Conseil municipal. Ces conditions favoriseront ainsi l’engagement politique des femmes et participeront d’une réelle prise en compte de la thématique de l’égalité, ainsi que de la lutte contre la violence et le sexisme.

Cette motion a été votée sur le siège par 24 oui 9 abstentions et 1 non.

 

 

Vally CARTER - Nancy RUERAT - Sevinç SÖNMEZ

Conseillères municipales

 

 

 

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